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R-co Valor Balanced, trois ans et un bilan

Focus Fonds  —  12/11/2021

Lancé en 2018, dans un contexte de tensions commerciales exacerbées, R-co Valor Balanced a, depuis trois ans, démontré sa capacité à traverser des périodes chahutées tout en respectant son objectif d’afficher une volatilité maîtrisée.

 

Créé dans l’optique de permettre aux investisseurs de profiter de la dynamique des marchés internationaux tout en cherchant à maîtriser sa volatilité, R-co Valor Balanced réunit deux expertises phares de Rothschild & Co Asset Management Europe. Aux commandes de ce fonds d’allocation diversifiée, deux professionnels expérimentés, Yoann Ignatiew, gestionnaire de R-co Valor et Emmanuel Petit, responsable de la Gestion obligataire, mettent leurs savoir-faire au service d’une gestion active axée sur la recherche d’opportunités et la diversification du portefeuille. Leurs approches complémentaires et leurs 13 ans d’expérience commune sont mis au service d’une gestion dynamique visant à faire de chaque compartiment un moteur de performance en tant que tel et à limiter la volatilité du fonds grâce à la décorrélation entre les classes d’actifs.

Trois ans après, l’objectif semble respecté, R-co Valor Balanced affiche une performance annualisée de 7,4% depuis création pour une volatilité de 6,8% sur 1 an et dépasse désormais les 500 millions d’encours[1] .  

 

Une éclosion dans un environnement peu propice

Le 24 octobre 2018, jour du lancement de R-co Valor Balanced, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine sont à leur paroxysme. Les deux pays se rendent coup pour coup, paralysant la dynamique économique mondiale tout en faisant planer une nuée d’incertitudes sur leurs partenaires commerciaux. Fin décembre, l’indice mondial, le MSCI World affiche une correction de -13,7% sur trois mois (-10,4% sur un an)[2]. Paradoxalement, cette situation fut un terreau favorable à l’émergence d’opportunités qui ont incité l’équipe de gestion à accroître l’exposition du portefeuille aux actifs risqués, tant au sein des poches actions ou obligations.

 

2019, rampe de lancement  

Pari gagnant, l’inflexion des politiques monétaires de la Fed et de la BCE face au tassement de l’économie mondiale et la volonté de l’Administration américaine de soutenir les marchés ont permis à ces derniers de rebondir fortement au premier trimestre 2019. Suite à ce mouvement haussier, des prises de bénéfices ont été opérées progressivement au sein de la poche actions, jusqu’à atteindre 35%[3] de l’allocation global du fonds au début du second semestre. Cette volonté de limiter les risques au sein du portefeuille a été maintenue et son exposition est demeurée relativement stable jusqu’à la fin de l’année.

Globalement, 2019 aura été une année exceptionnelle pour le marché du crédit. Le resserrement des spreads[4] et la forte baisse des taux d’intérêt ont permis aux marchés de taux d’afficher une performance conséquente. Les obligations notées BBB et BB ont été favorisées afin de capter du rendement sans s’exposer à un niveau de risque trop élevé en privilégiant la dette financière, notamment, subordonnée. Quelques titres High Yield[5] avec des niveaux de valorisation attractifs sont venus compléter cette allocation. La composition de la poche obligataire est demeurée relativement stable sur la période, néanmoins, au début du quatrième trimestre, la part de monétaire a été fortement réduite pour être réinvestie essentiellement en obligations Investment Grade[6], à la faveur d’un écartement des spreads et d’un début de hausse de taux.  

 

2020, confinement et récession

Alors qu’en début d’année 2020, l’optimisme semblait de mise, un choc sans précédent est venu briser cette dynamique. La crise de la Covid-19 a entraîné un effondrement des marchés d’actions d’une violence inouïe dans un laps de temps extrêmement limité. Forts de leurs expériences de 2008, les gouvernements et les différentes banques centrales ont néanmoins réagi rapidement et massivement afin de limiter la casse, bien que le confinement mondial ait entraîné une des plus rapides récessions de l’Histoire.

Profitant de ce soutien d’ampleur, au mois de juin, les marchés avaient rattrapé la majeure partie de leur correction. Avec son exposition action limitée fin 2019, l’équipe de gestion a décidé de reprendre progressivement du risque tout au long de la correction, jusqu’à atteindre 43% à fin mars, convaincue que la classe d’actifs profiterait de la reprise économique.

Des prises de bénéfices ont ensuite été opérées au fil de la remontée des indices tout en effectuant des renforcements très sélectifs sur de titres fortement impactés par le contexte sanitaire.

L’épidémie de Covid-19 a également provoqué un choc d’une violence inédite sur les marchés obligataires. Les primes de risque, notamment sur le segment High Yield, ont atteint en un temps record un niveau non observé depuis 2008. Partant d’un positionnement plutôt défensif en janvier, l’idée a été de saisir des opportunités pour réexposer le portefeuille en investissant sur les marchés secondaires High Yield, comme Investment Grade, puis, à partir du milieu d’année, sur le primaire Investment Grade qui s’est fortement animé au gré de l’amélioration de l’environnement économique. Parallèlement, le risque de la poche taux a commencé à être réduit au travers de prises de bénéfices sur des dérivés crédit ainsi qu’en vendant ou allégeant certaines positions High Yield.

La dynamique a toutefois commencé à montrer des signes d’essoufflement à la fin du troisième trimestre en raison de craintes liées à un second confinement en Europe, aux élections présidentielles aux États-Unis et, globalement, à une reprise économique en ordre dispersé selon les zones géographiques. Ces inquiétudes se sont, en partie, évanouies après l’annonce d’un premier vaccin efficace contre la Covid-19, de l’élection de Joe Biden à la Maison Blanche mais également, de l’aboutissement de l’interminable feuilleton du “Brexit”. Dans cet environnement encore fragile, et alors qu’un mouvement de rotation sectorielle s’est amorcé, la stratégie de prise de bénéfices et de réduction de l’exposition au risque du portefeuille s’est poursuivie jusqu’à la fin de l’année.  

 

2021, un redémarrage en plusieurs temps

Portés par une réouverture graduelle des économies sur fond de vaccination très progressive des populations, les prémices d’un “retour à la normal” se sont esquissés dès le début d’année 2021. Si la Chine, première frappée par l’épidémie, a rapidement amorcé un resserrement de sa politique monétaire, les États-Unis et l’Europe se sont révélés encore fortement dépendants de l’aide de leurs gouvernements et banques centrales respectives. La rotation sectorielle s’est poursuivie en faveur des valeurs cycliques et au détriment des titres s’étant démarqués par leur résilience au plus fort de la crise. Toujours dans une stratégie de prise de bénéfices, des ventes partielles ont été effectuées au sein de la poche actions afin de profiter de cette tendance, libérant des liquidités pour des renforcements tactiques dans des positions avec des profils plus défensifs.

En anticipation du redémarrage économique global, la hausse du taux à 10 ans américain est rapidement venue semer le trouble sur les marchés obligataires en atteignant son plus haut niveau depuis le début de la pandémie. Une inflexion a ensuite été observée au cours du deuxième trimestre, alors que le mouvement inverse s’enclenchait en Europe, reflet de l’anticipation du marché vis-à-vis de la reprise de la croissance et de l’inflation. Dans le même temps, bien que particulièrement actif en début d’année, l’emballement des investisseurs pour le marché primaire Investment Grade a fini par s’essouffler, faute de primes d’émission suffisantes. Le segment High Yield a, quant à lui, continué de profiter d’une forte dynamique. L’exposition du fonds à ce dernier, après avoir été significativement réduite, a finalement été renforcée à mi-année à travers quelques achats effectués avec une grande sélectivité.

Les marchés d’actions affichaient alors de nouveaux records, les différents plans de relance mis en place par les gouvernements jouant parfaitement leur rôle de support à la reprise. De leur côté, les banques centrales commençaient à évoquer une normalisation à mesure que l’inflation s’immisçait au cœur des débats, trainant dans son sillage le spectre d’une potentielle hausse de taux. Le mois de septembre est donc venu casser la dynamique enclenchée, alors que la Chine, déjà au ralenti depuis le resserrement de sa politique monétaire et le durcissement de ton du Parti communiste chinois, était frappée de plein fouet par une succession d’évènements anxiogènes.

Dans ce contexte, des prises de bénéfices ont été effectuées sur les valeurs cycliques ayant particulièrement bien rebondi, concomitamment à des renforcements sur la partie croissance et défensive. Avec un troisième trimestre rythmé par une forte volatilité des taux et des préoccupations liées et des chiffres macroéconomiques plus faibles, le risque crédit a été graduellement réduit. Cette volonté s’est traduite par l’écrêtage d’obligations de maturité longue présentant un bêta[7] élevé ou une forte sensibilité afin de réduire la sensibilité globale du portefeuille au risque de taux.

 

Un bilan positif dans un environnement chaotique

En seulement trois ans d’existence, R-co Valor Balanced a dû faire face à un environnement particulièrement chahuté, tant sur les marchés d’actions qu’obligataires. Bénéficiant d’une grande réactivité dans ses choix d’allocation et la définition de son orientation stratégique, l’équipe de gestion a su mettre à profit la flexibilité du fonds avec rigueur et discipline. La poche actions a ainsi oscillée entre 35% et plus de 43% de l’allocation globale, et en saisissant des opportunités de marché. La poche obligataire, véritable moteur de performance n’ayant pas uniquement vocation à limiter la volatilité, affiche une performance brute annualisée de 4,2% depuis création[8], dans un environnement de taux qui, depuis le lancement du fonds, n’a fondamentalement que très peu évolué.       

 
[1] Source : Rothschild & Co Asset Management, 31/10/2021.
[2] Source : Bloomberg, 31/12/2018.
[3] Source : Rothschild & Co Asset Management Europe, 31/12/2019. L’équipe de gestion est susceptible d’évoluer. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures, et ne sont pas constantes dans le temps. Les performances sont calculées dividendes réinvestis et tiennent compte de l’ensemble des frais portés au niveau de l’OPC mais ne tiennent pas compte des frais supportés par l’investisseur.
[4] Le spread désigne l’écart de rendement entre une obligation et un emprunt de maturité équivalente considéré comme « sans risque ».
[5] Les obligations “High Yield” (ou à haut rendement) sont émises par des entreprises ou États présentant un risque crédit élevé. Leur notation financière est inférieure à BBB- selon l’échelle de Standard & Poor’s. [6] Titre de créance émis par des entreprises ou États dont la notation est comprise entre AAA et BBB- selon l’échelle de Standard & Poor’s.
[7] Mesure du risque de volatilité d’une action par rapport au marché dans son ensemble. Le coefficient bêta du marché est 1,00. Tout titre ayant un bêta supérieur à 1 est considéré comme étant plus volatil que le marché, et donc plus risqué.
[8] Source : Rothschild & Co Asset Management Europe, 29/10/2021.